L’ACCESSIBILITÉ UNIVERSELLE : RECONNAÎTRE LA DIVERSITÉ ET CONTRIBUER À LA SANTÉ ET AU BIEN-ÊTRE DES PERSONNES EN FACILITANT LEUR PARTICIPATION SOCIALE.

Les personnes vivant avec une incapacité occupent une place grandissante dans notre société. Les droits de ces personnes à mener une vie comblée, sur les plans sociaux, professionnels et personnels sont aujourd’hui de plus en plus reconnus. Cependant, force est de constater qu’elles sont loin de pouvoir crier victoire quant à leurs conditions de vie au quotidien. En effet, l’accès à toutes formes d’installations, requises pour réaliser l’ensemble de leurs activités quotidiennes, reste à améliorer. Une incapacité se définit d’ailleurs par l’interaction entre les limitations fonctionnelles d’une personne et les obstacles auxquels elle fait face dans son environnement physique ou social (1).

Selon l’enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) menée en 2012, près de 1 Québécois sur 10 vit avec une incapacité. De ce nombre, les incapacités mettant en cause la douleur et la mobilité arrivent en tête de liste avec respectivement 6,5 % et 5,3%. Il est toutefois important de noter qu’il existe plusieurs autres types d’incapacité, notamment la vision, l’ouïe, la flexibilité, la dextérité, l’apprentissage, le développement, les aspects mentaux/psychologiques ou la mémoire (2). Ainsi, l’accessibilité d’une personne vivant avec une incapacité doit être considérée de façon holistique.

D’ailleurs, pourquoi ne voudrions-nous pas un environnement adapté à tous, sans regard du type d’incapacité ? Ce principe permettrait une société plus inclusive et réduirait la stigmatisation à laquelle les personnes ayant une incapacité font face. C’est ce qu’on appelle l’accessibilité universelle.

Le design universel est l’approche qui reconnaît la diversité humaine et donne le droit à tous – de l’enfant à l’aîné – à utiliser de façon indépendante espaces, produits et informations. En d’autres mots, il s’agit de la conception de produits et d’environnements qui peuvent être utilisés par toutes les personnes, dans la plus grande mesure possible, sans devoir recourir à des adaptations ou à des conceptions spécialisées (3). Il contribue donc à la santé et au bien-être des personnes en facilitant leur participation aux occupations, tant au niveau des soins personnels, de la productivité et des loisirs, sans regard à leur âge ou leur niveau d’habileté. D’ailleurs, la majorité des résidences canadiennes ne sont pas construites selon les principes du design universel. Si elles l’étaient, les coûts de rénovation et d’adaptation seraient substantiellement diminués lorsqu’une personne rencontre une diminution de ses capacités fonctionnelles et ainsi, une plus grande proportion de la population pourrait continuer à vivre à domicile (4).

Cette approche se base sur sept principes, soit :

Utilisation équitable

La conception offre à tous une façon comparable et non-stigmatisante de participer à la tâche. Elle fournit un même niveau de sécurité et d’intimité à tous, peu importe les habiletés de la personne.

Flexibilité de l’utilisation

La conception tient compte d’un large éventail de préférences et de capacités individuelles, permet de choisir la méthode d’utilisation et facilite la précision de la personne.


Simplicité et intuitivité

La conception est facile à comprendre, peu importe l’expérience, les connaissances, les habiletés de langage et le niveau de concentration de la personne. 


Perceptibilité de l’information

La conception transmet efficacement l’information, peu importe les conditions ambiantes et les habiletés sensorielles de la personne. Elle favorise donc l’utilisation de plusieurs sens pour diffuser l’information.


Tolérance à l’erreur

La conception minimise les risques et les conséquences négatives d’une mauvaise utilisation accidentelle. Elle prévoit donc des caractéristiques à sécurité intégrée tenant compte des différentes façons dont la personne peut se servir de l’espace ou du produit. 


Effort physique faible

La conception permet d’être utilisée efficacement et confortablement, avec un minimum d’effort. Elle permet de garder le corps dans une position neutre, en plus de minimiser les actions répétitives et l’effort physique soutenu.


Dimensions et espaces pour l’approche et l’utilisation

La conception permet l’espace nécessaire pour accéder aux lieux, en plus d’atteindre et manipulation les équipements, peu importe les dimensions anthropométriques, la posture ou la mobilité de la personne.


L’ergothérapeute a une vision globale de la personne et reconnaît l’interaction entre celle-ci, ses occupations et son environnement physique, social, culturel et institutionnel (5). Il met en lumière les limitations d’une personne, mais plus important, utilise les forces de celle-ci comme levier dans la recherche de solutions d’aménagements adaptées à la situation. L’ergothérapeute considère également les besoins futurs et assure l’encadrement requis pour la suite, tel que l’entrainement à l’utilisation des équipements installés. Il est donc un professionnel de choix dans l’élaboration de solutions d’accessibilité universelle.

OPTION ERGONOMIE vous offre ces services en termes d’accessibilité universelle, d’aménagement et conception.

Références :

1- MACKENZIE, A., M. HURST et S. CROMPTON. 2009. Définition de l’incapacité dans l’Enquête sur la participation et les limitations d’activités, Tendances sociales canadiennes, no 88, « Série sur la vie avec une incapacité », produit no 11-008-X au catalogue de Statistique Canada, décembre 2009.

2- Office des personnes handicapées du Québec. (2017). Les personnes avec incapacité au Québec - Prévalence et caractérisques de l'incapacité. Retrieved décembre, 2017.

3- Preiser, & Ostroff. (2001). Chapter 1 - Universal Design: An evolving paradigm. In Universal design handbook. United States of America: McGraw Hill.

4- Association canadienne des ergothérapeutes. Prise de position de l'ACE - Le design universel et l'ergothérapie. Actualités ergothérapiques, 11.2, 26 - 28.

5- Association canadienne des ergothérapeutes. Prise de position de l'ACE - Le design universel et l'ergothérapie. Actualités ergothérapiques, 11.2, 26 - 28.

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